Les somnifères, c’est très facile. On ne dort pas, ou mal, on en avale un avec un grand verre d’eau, et hop, le tour est joué !
On passe une bonne nuit. Du moins on le croit, au début…
Ensuite les nuits deviennent agités et de mauvaises qualités.
Quels sont les risques ?
Dans un article court, j’en parlais déjà il y a quelques temps. Je vous disais simplement de lire dans la notice les effets indésirables. Mais qu’en est-il vraiment ?
D’après le Dr Sylvie Royan-Parola, spécialiste du sommeil, les hypnotiques « abaissent le tonus musculaire. C’est pourquoi ils peuvent provoquer un dysfonctionnement de la régulation respiratoire et donc aggraver des apnées du sommeil existantes ou favoriser leur survenue. »
Autre résultante, les apnées du sommeil modifient les pressions thoraciques et peuvent accentuer un reflux gastro-œsophagien.
Toujours d’après le Dr Sylvie Royan-Parola, « la consommation de benzodiazépines aggrave les symptômes de la maladie d’Alzheimer et accélère son évolution. »
Le risque de chutes augmente également lors de la prise de somnifères, car ils peuvent provoquer chez le patient des vertiges. Si vous conduisez, attention aussi à la somnolence et à la diminution des réflexes !
Ajouté à ce que l’on vous dit dans la notice cela fait beaucoup, vous ne trouvez pas ?
Mais moi-même, je voulais surtout vous parler ici des risques d’accoutumance. Si l’on veut arrêter le traitement et que le sommeil ne vient pas, on peut être vite tenté de reprendre des somnifères. Je vous le disais au début de cet article : la solution de facilité !
Sachez aussi que si le médicament peut bien agir au début, son effet peut être moins évident après et on peut être tenté à terme d’augmenter les doses.
Mais que faire si je ne dort pas ?
Et bien il faut en chercher la cause. Si vous ne dormez pas, ou mal, cela vient bien de quelque chose ! Le plus souvent les insomnies sont la résultante de nos mauvaises habitudes.
Voyez ici comment les identifier et les combattre.
Si rien ne fait effet, que faire ?
Les insomnies peuvent avoir une cause psychologique comme le stress, les soucis, l’anxiété ou bien un problème bien caché dans notre subconscient.
Je vous propose de faire le point avec votre médecin et pourquoi pas de voir avec lui si un psychologue pourrait faire quelque chose pour vous.
Vous avez parfaitement le droit de faire savoir à votre médecin que vous ne voulez pas de somnifères. C’est vous qui décidez !
En dernier recours
Alors sachez qu’il existe des cas où on ne peut pas échapper aux somnifères. Si vous ne dormez pas du tout depuis 3 jours, si vous ne tenez plus debout et qu’il vous est impossible de vous concentrer, il y a urgence. Consultez !
Mais ceci doit être transitoire. Ensuite, après accord de votre thérapeute, vous pourrez appliquer les recommandations de cet article.
Et oui, les somnifères c’est pas automatique !